Rencontre avec Régine Halloux, plasticienne endurcie aux multiples facettes. Artiste sans convention, en constante évolution, avec une philosophie de vie en béton armé sculpté par des expériences forgeantes.
Salut Régine,
Peux tu nous dire qui tu es ?
Je suis une bricoleuse depuis toute petite avec également un bon coup de crayon, depuis assez jeune, qui valait quelque chose. Avant le bac, je souhaitais entrer dans une école, que mes parents me valorisent dans un domaine manuel. Mais ce souhait ne fut pas réalisé. Pour moi, c'était pourtant une roue de secours, une nécessité d'expérimenter tout le long d'une formation. Cela me rendit triste de ne pas avoir de base, de noyau dur, d'acquérir un savoir, de ne pas pouvoir ressentir le plaisir d'être en formation.
Après mon bac, je partis donc aux Etats Unis 6 mois. Une pression familiale me fit revenir et à mon retour ma mère me proposa d'intégrer une école de graphisme pendant 1 an sur Paris. Mais cette expérience fut dure, financièrement et moralement. Je fis donc le choix de revenir à Rennes.
J'effectue plusieurs formations pendant quelques années, comme peintre décorateur, peintre en décors et sculpteur granit. Je roule ma bosse lors de multiples expériences professionnelles entre Paris et Rennes.
J'effectue pendant toutes ces années une production artistique en peinture, dessin, bois, plomb, terre... C'était nécessaire de produire car c'était extériorisant pour moi.
Je reste par la suite définitivement sur Rennes. Je suis plasticienne mais on me qualifie d'intermittente du spectacle. Il y a un réel manque d'être entendue en tant que telle, les statuts d'artiste sont différents, j'étais auteur mais cela n'était pas compris.
Apres divers expériences et rencontres, je croise le chemine de Sophie Prévost, qui m'initie au carton. Je peux donc, tout en bossant dans le bâtiment, toujours créer des œuvres et cela est un plaisir exutoire.
Je participe à divers projets artistiques et culturels, j'exécute des performances sculpturales en public, et je réalise des créations pour des commandes spécifiques.
En 2015, mes états d'âme me rattrapent, et une grosse déprime me tombe dessus. J'ai besoin d'un atelier, d'un lieu pour créer, me sentir me bien. J'en ouvre un, seule, à Rennes, mais c'est compliqué.
Me voilà à présent à Evran où je me reconstruis et où je créé dans mon atelier. J'ai à la fois intégré les Jardins de Cocagne où je peux avancer sur mes difficultés d'indépendances.
Ma participation au collectif d'Yvignac m'a donné l'envie de reprendre mon boulot d'artiste.
Comment te définis tu en temps qu'artiste ?
Je suis plasticienne...je touche à tout...je suis manuelle. Je peint, je sculpte, je moule... Je peux travailler pour le design. Je n'ai donc pas de champs d'action unique d'artiste.
Et tout cet ensemble me permet également de pouvoir répondre à des projets événementiels. J'ai une autonomie de conception qui me permet de répondre à des demandes spécifiques.
Pourquoi as tu besoin de créer ?
C'est en effet un réel besoin, un besoin de me réfugier dans le manuel à cause de la solitude. J'adore travailler de mes mains, j'aime la matière, c'est thérapeutique et ça me procure un apaisement.
La visualisation de ce que je crée me donne un corps, ca me matérialise, m'extériorise. Le dessin est un travail de solitaire, mais également d'observation et cela me permet de sortir dans le monde, mais je retombe malgré tout dans mon isolement. Et justement depuis 2015, je ne veux plus de solitude, et créer me permet d'aller vers les autres à présent.
Te définis tu un univers ?
Un univers ? Non pas spécialement, en fait j'en sais rien. J'ai toujours été super surprise de ce que je pouvais faire. D'ailleurs, je me pose moi même la question, qu'est ce qui me touche, qu'est ce qui me parle ?
Je laisse les autres le définir. Je ne suis pas concept, ni social d'ailleurs.
J'aime observer les formes, je trace par un feutre les enjeux de ma structure intérieur.
Mais des influence de BD, des histoires illustrées, peuvent se faire ressentir dans mon travail.
As tu des inspirations artistiques ?
Actuellement non, je n'ai pas d'artistes particuliers qui m'inspirent dans mon travail.
J'ai pu en effet me nourrir à l'époque de peintre comme Picasso, Antonio Tapies... mais à présent c'est mon chemin intérieur que je cherche, c'est mon influence propre.
L'important c'est d'aller vers un bien être et non m'accrocher à un statut social. Et ce bien être là je l'obtiens dans l'art.
Peux tu nous dire quelques mots sur l'expo de Broons ?
Cette expo sera différente de celle de l'été dernier à Yvignac. Je vais présenter des pièces que les visiteurs n'ont pas vu au mois d'août.
J'exposerai avec Zéphie et Mad'Aby, et nous allons composer un décor scénographique afin de permettre une projection aux visiteurs qui viendront nous rendre visite.
As tu des futurs projets ?
Actuellement je découpe seule et la main mes pièces de carton. C'est long et fastidieux. J'arrête donc la découpe et souhaite concevoir informatiquement mes pièces. Celles ci seront découpées au laser par une boite artisanale. Actuellement, dans mes créations, je veux sortir de la vente de pièces uniques prototypes et pour être ensuite dans la prise de commande et travailler en série.
Le principal trait de ton caractère : Têtue et obstinée
La qualité que tu préfères chez un homme : L'empathie
La qualité que tu préfères chez une femme : La détermination
Ce que tu apprécies le plus chez tes amis : Leur écoute
Ton principal défaut : La solitude
Ton occupation préférée : Observer
Ton rêve de bonheur : Rencontrer un mec avec qui ça se passe bien
Quel serait ton plus grand malheur : Perdre mon fils
Ce que tu voudrais être : Confiante et avoir une bonne estime de moi
Le pays où tu désirerais vivre : En Bretagne mais en bord de mer
Ta couleur préférée : Le bleu
La fleur que tu aimes : Il y en a de trop !
L'oiseau que tu préfères : J'en sais rien
Tes auteurs favoris en prose : Thomas Bernhard
Tes poètes préférés : J'en n'ai pas !
Tes héros favoris de fiction : Aucune idée !
Tes héroïnes favorites en fiction : La meuf de Kill Bill
Tes compositeurs favoris : Popa Chubby
Tes peintres favoris : Maria Helena Vieira da Silva
Tes héros dans la vie réelle : Mon fils
Tes héroïnes dans l'histoire : Rosa Luxembourg
Tes noms favoris : J'en sais rien !
Ce que tu détestes par dessus tout : La condescendance
Personnages historiques que tu méprises le plus : Dieu
Le fait militaire que tu estimes le plus : La résistance française
La réforme que tu estimes le plus : La convention des droits de l'homme
Le don de la nature que tu aimerais avoir : La joie de vivre
Comment aimerais tu mourir : Vite et de manière brève
Ton état d'esprit actuel : Positif
Fautes qui t'inspirent le plus d'indulgence : La naïveté
Ta devise : Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras.
Merci Régine, et je te souhaite que du positif pour la suite.
Pour contacter Régine Halloux : regine.halloux@orange.fr
J'effectue plusieurs formations pendant quelques années, comme peintre décorateur, peintre en décors et sculpteur granit. Je roule ma bosse lors de multiples expériences professionnelles entre Paris et Rennes.
J'effectue pendant toutes ces années une production artistique en peinture, dessin, bois, plomb, terre... C'était nécessaire de produire car c'était extériorisant pour moi.
Je reste par la suite définitivement sur Rennes. Je suis plasticienne mais on me qualifie d'intermittente du spectacle. Il y a un réel manque d'être entendue en tant que telle, les statuts d'artiste sont différents, j'étais auteur mais cela n'était pas compris.
Apres divers expériences et rencontres, je croise le chemine de Sophie Prévost, qui m'initie au carton. Je peux donc, tout en bossant dans le bâtiment, toujours créer des œuvres et cela est un plaisir exutoire.
Je participe à divers projets artistiques et culturels, j'exécute des performances sculpturales en public, et je réalise des créations pour des commandes spécifiques.
En 2015, mes états d'âme me rattrapent, et une grosse déprime me tombe dessus. J'ai besoin d'un atelier, d'un lieu pour créer, me sentir me bien. J'en ouvre un, seule, à Rennes, mais c'est compliqué.
Me voilà à présent à Evran où je me reconstruis et où je créé dans mon atelier. J'ai à la fois intégré les Jardins de Cocagne où je peux avancer sur mes difficultés d'indépendances.
Ma participation au collectif d'Yvignac m'a donné l'envie de reprendre mon boulot d'artiste.
Comment te définis tu en temps qu'artiste ?
Je suis plasticienne...je touche à tout...je suis manuelle. Je peint, je sculpte, je moule... Je peux travailler pour le design. Je n'ai donc pas de champs d'action unique d'artiste.
Et tout cet ensemble me permet également de pouvoir répondre à des projets événementiels. J'ai une autonomie de conception qui me permet de répondre à des demandes spécifiques.
Pourquoi as tu besoin de créer ?
C'est en effet un réel besoin, un besoin de me réfugier dans le manuel à cause de la solitude. J'adore travailler de mes mains, j'aime la matière, c'est thérapeutique et ça me procure un apaisement.
La visualisation de ce que je crée me donne un corps, ca me matérialise, m'extériorise. Le dessin est un travail de solitaire, mais également d'observation et cela me permet de sortir dans le monde, mais je retombe malgré tout dans mon isolement. Et justement depuis 2015, je ne veux plus de solitude, et créer me permet d'aller vers les autres à présent.
Te définis tu un univers ?
Un univers ? Non pas spécialement, en fait j'en sais rien. J'ai toujours été super surprise de ce que je pouvais faire. D'ailleurs, je me pose moi même la question, qu'est ce qui me touche, qu'est ce qui me parle ?
Je laisse les autres le définir. Je ne suis pas concept, ni social d'ailleurs.
J'aime observer les formes, je trace par un feutre les enjeux de ma structure intérieur.
Mais des influence de BD, des histoires illustrées, peuvent se faire ressentir dans mon travail.
As tu des inspirations artistiques ?
Actuellement non, je n'ai pas d'artistes particuliers qui m'inspirent dans mon travail.
J'ai pu en effet me nourrir à l'époque de peintre comme Picasso, Antonio Tapies... mais à présent c'est mon chemin intérieur que je cherche, c'est mon influence propre.
L'important c'est d'aller vers un bien être et non m'accrocher à un statut social. Et ce bien être là je l'obtiens dans l'art.
Peux tu nous dire quelques mots sur l'expo de Broons ?
Cette expo sera différente de celle de l'été dernier à Yvignac. Je vais présenter des pièces que les visiteurs n'ont pas vu au mois d'août.
J'exposerai avec Zéphie et Mad'Aby, et nous allons composer un décor scénographique afin de permettre une projection aux visiteurs qui viendront nous rendre visite.
As tu des futurs projets ?
Actuellement je découpe seule et la main mes pièces de carton. C'est long et fastidieux. J'arrête donc la découpe et souhaite concevoir informatiquement mes pièces. Celles ci seront découpées au laser par une boite artisanale. Actuellement, dans mes créations, je veux sortir de la vente de pièces uniques prototypes et pour être ensuite dans la prise de commande et travailler en série.
Je te propose de terminer notre rencontre sur le questionnaire de Marcel Proust.
Le principal trait de ton caractère : Têtue et obstinée
La qualité que tu préfères chez un homme : L'empathie
La qualité que tu préfères chez une femme : La détermination
Ce que tu apprécies le plus chez tes amis : Leur écoute
Ton principal défaut : La solitude
Ton occupation préférée : Observer
Ton rêve de bonheur : Rencontrer un mec avec qui ça se passe bien
Quel serait ton plus grand malheur : Perdre mon fils
Ce que tu voudrais être : Confiante et avoir une bonne estime de moi
Le pays où tu désirerais vivre : En Bretagne mais en bord de mer
Ta couleur préférée : Le bleu
La fleur que tu aimes : Il y en a de trop !
L'oiseau que tu préfères : J'en sais rien
Tes auteurs favoris en prose : Thomas Bernhard
Tes poètes préférés : J'en n'ai pas !
Tes héros favoris de fiction : Aucune idée !
Tes héroïnes favorites en fiction : La meuf de Kill Bill
Tes compositeurs favoris : Popa Chubby
Tes peintres favoris : Maria Helena Vieira da Silva
Tes héros dans la vie réelle : Mon fils
Tes héroïnes dans l'histoire : Rosa Luxembourg
Tes noms favoris : J'en sais rien !
Ce que tu détestes par dessus tout : La condescendance
Personnages historiques que tu méprises le plus : Dieu
Le fait militaire que tu estimes le plus : La résistance française
La réforme que tu estimes le plus : La convention des droits de l'homme
Le don de la nature que tu aimerais avoir : La joie de vivre
Comment aimerais tu mourir : Vite et de manière brève
Ton état d'esprit actuel : Positif
Fautes qui t'inspirent le plus d'indulgence : La naïveté
Ta devise : Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras.
Merci Régine, et je te souhaite que du positif pour la suite.
Pour contacter Régine Halloux : regine.halloux@orange.fr
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Interview et rédaction Bach